Découverte de l'île d'Yeu
Ambiances plurielles
Parmi les îles du Ponant, l’île d’Yeu est la plus éloignée du continent. Sa situation géographique en fait bien sûr une île vendéenne : c’est là qu’elle prend la douceur de son climat et ses plages de sable blond bordées de pins. Mais ses lumières, sa côte rocheuse, ses légendes, ses mégalithes, lui donnent aussi un accent breton.
D’autant plus troublant que ses criques et ses eaux turquoise, ses ruelles tortueuses et fleuries et ses maisons blanches aux volets multicolores évoquent irrésistiblement la chaleur méditerranéenne.
Le royaume du vélo
C’est à vélo que l’on découvre le mieux tous les secrets de l’île d’Yeu. Sur les chemins et les petites routes, à travers la lande ponctuée de murets de pierre, on savoure le charme de la côte sauvage. De la pointe du But au nord à la pointe des Corbeaux au sud, les superbes anses et les criques plus discrètes se succèdent comme autant de haltes bienvenues…
Tout comme le Vieux Château, vigie solitaire du XIVe siècle, et le petit port de la Meule dominé par sa chapelle immaculée. Sur la côte plate, on arpente les dunes et les pinèdes le long des plages des Conches des Sapins ou de Ker Châlon… Mais on prend aussi grand plaisir à circuler dans les ruelles de Port-Joinville et de Saint-Sauveur, tout comme dans celles des petits villages de l'île.
Mises en bouche
L’île d’Yeu se découvre, mais elle se déguste aussi. En toute logique, la gastronomie islaise repose d’abord sur les crustacés et les poissons, notamment le thon, poisson star de l’île. Les poissonniers ont l’habitude de le fumer pour réaliser une succulente spécialité locale.
En matière de pâtisserie, le besoin de fournir les bateaux en denrées vitaminées et peu périssables a donné naissance aux fameuses tartes aux pruneaux, gâteaux des mariages islais, mais aussi aux betchets qui ont la particularité de se conserver très longtemps. On retrouve également le pruneau dans la recette traditionnelle des boudins blancs.
Immersion
Avec ses récifs de granit, ses eaux claires et plus chaudes qu’en Bretagne, mieux brassées que sur le littoral, et son insularité qui permet plus souvent qu’ailleurs de trouver une côte à l’abri du vent et du courant, les fonds sous-marins islais sont très recherchés des plongeurs. Peuplés de corynactis aux couleurs de l’arc-en-ciel, de nudibranches, de roses de mer, de gorgones et d’éponges, tapissés de couleurs éclatantes, ils n’ont rien à envier aux mers tropicales. À moins de 30 mètres de profondeur, on y croise aussi une faune colorée de poissons. Bars, tacauds, vieilles, sardines, congres, lieus, balistes ou encore girelles sont en effet des habitués des lieux. Pour voir des photos de la faune et de la flore de l'île d'Yeu : www.arnold-photos.com